Un an après avoir enflammé les vignobles de LANCON DE PROVENCE près de Salon (13) à Chateau Virant le king de la variété française PATRICK BRUEL était de retour dans les Bouches du Rhône ce mardi 19 juillet 2022 au festival d’été de CASSIS, sur une scène située dans un superbe cadre Promenade Aristide Briand, entre le vieux port de la ville méditerranéenne , la plage et la mer Méditerranée avec en fond les falaises. Un concert payant à 60€, qui visiblement a eu énormément de mal à faire le plein puisque les organisateurs ont du brader les places de 50% depuis un mois pour tout le festival.

Malgré tout dans cette atmosphère étouffante, lourde de plus de 30°C, la star a performé devant un bon millier de personnes, peut être 1500 mais difficilement plus (contre  3600 l’an passé, où les organisateurs n’avaient eu de cesse de construire des tribunes supplémentaires). Un très bon spectacle une fois encore, avec un chanteur en très grande forme comme toujours, bon musicien, toujours excellent chanteur , mais qui faisait cependant cher pour ce que c’était . Le concert était en effet plus cher que le concert géant & énergique de l’an passé, alors qu’il n’avait là que deux musiciens avec lui à peine, sur une scène également plus petite et un show qui ne correspondait ni au lieu ni à la période.

Alors que le public était venu faire la fête, chanter comme des malades ses tubes comme l’an passé dans une atmosphère énorme comme ce fut le cas en 2021, Patrick Bruel s’est visiblement trompé de spectacle puisqu’il a présenté son show acoustique, qu’il présente dans de petites salles depuis un an, au lieu de son Summer Festival Tour; qui était initialement annoncé.

Résultat le show fut très mitigé , avec une première heure assez plombante, avec des chansons peu connues (en dehors des fans de la première heure), (même si « Alors regarde » ou « J’te l’dis quand même » sont venues s’incruster), pas très joyeuses voir déprimantes (une sur un ami perdu de vue, ou une autre sur la guerre par ex) et heureusement une seconde heure bien plus énergique avec des tubes, des chansons rythmées , festives et donc totalement réorchestrées en version inédite puisqu’ils n’étaient que 3 musiciens sur scène ; lui compris, contre 5 l’an passé. L’absence de batteur se faisait ainsi énormément sentir pour le rythme et l’ambiance et c’est dommage.

La première chanson avec un micro cravate au son bien bas, montrait dès la première seconde que ce show n’était pas adapté au cadre, puisque dans la foule on n’entendait pas grand chose et les gens continuaient de parler. En effet si ce spectacle doit être excellent en salle, à l’inverse pour un show estival sous la canicule et debout comme là, la première heure y paraissait alors un peu ennuyeuse et longuette. Dommage.

Le public y a cependant pris beaucoup de plaisir, durant ces deux heures de concert démarré à 21h45, surtout dans la seconde heure , étant bien calme sur la première, se mettant à chanter et reprendre « Place des grands hommes », ou d’autres chansons comme « Qui a le droit », une reprise de « Chacun fait (c’qui lui plaît) » reprise de Chagrin d’amour, et de transformer également l’esplanade en bal populaire où les gens dansaient en duo avec « Mon amant de Saint-Jean » puis « au Café des Délices » , poursuivant ensuite avec des titres énergiques comme « Rock, haîne, rôles », sans oublier le mythique « Casser la voix » ou « Qui a le droit » terminant le show peu avant minuit sur du Barbara.

Les fans de tous âges (de l’ado, au retraité) ne cesseront pendant ces deux heures de chanter, puis sur la fin de bouger, taper des mains, bouger des bras devant cette bête de scène, toujours ultra simple qui bavardera beaucoup avec le public, n’hésitant pas aussi à parler aux spectateurs qui regardaient le show du port gratuitement en contre bas.

Bref, une belle soirée, mais on aurait aimé donc plus faire la fête avec un show plus énergique et plus adapté au lieu, la période et situation.