THE BOSS IS FINALLY BACK AND WELL HERE! Un an après la douloureuse et brutale annulation du concert du samedi 25 mai 2024, quelques minutes à peine avant l’ouverture des portes, suite à une extinction de voix, Bruce Springsteen, le king du rock américain, était enfin là, avec sa voix — sa grande voix — sur la scène du Stade Vélodrome de Marseille, ce samedi 31 mai 2025, pour un show énorme !
Auteur-compositeur-interprète et guitariste américain né en 1949, il est l’un des chanteurs de rock les plus populaires aux États-Unis, où il a vendu plus de 64 millions de disques au cours de sa carrière. À l’échelle mondiale, il en a vendu plus de 140 millions, ce qui fait de lui l’un des artistes ayant vendu le plus de disques de l’histoire de la musique. Son style musical s’inscrit dans le heartland rock, produisant des titres mélodieux orientés vers les problématiques de la classe ouvrière américaine, dont il est lui-même issu. Selon le classement établi par le magazine Rolling Stone, il figure à la 36e place parmi les 100 plus grands chanteurs de tous les temps, à la 23e place des 100 plus grands artistes, et à la 96e parmi les 100 plus grands guitaristes.
▲▲▲ PREMIERE PARTIE DU BEST OFF DU CONCERT 39MIN ▲▲▲
Par un temps estival avoisinant les 30 °C et sous un grand ciel bleu sans nuage, c’est à 19h33, pile à l’heure comme à son habitude, que le Boss est entré en scène avec son groupe, pour pas moins de trois heures de show — une durée rare en concert, et surtout sans aucune interruption ! Pas de première partie : ce fut directement lui, avec un petit discours, puis en premier titre « Land of Hope and Dreams ». Un horaire hélas bien mal choisi et regrettable, donnant ainsi un concert aux deux tiers en plein jour — ce qui sera l’un des nombreux défauts de ce show de grande qualité, mais aussi, malheureusement, très mal produit…
Le public se retrouvera face à une vulgaire scène de festival, totalement inadaptée aux concerts dans un stade : des dizaines de milliers de personnes assises en tribune, sur les côtés, parmi les 61 000 spectateurs présents ce samedi soir, ne verront que la moitié des musiciens, et rien du fond de scène. Que dire également du son, catastrophique — un son de festival, avec des enceintes fixées à la scène, non orientées ni réparties dans le stade pour éviter l’effet d’écho… Résultat : le public assistera à un gros « brouhaha » pendant plus de deux heures, où il était difficile de comprendre ce que chantait le King, idem pour les musiciens, dont les instruments se perdaient dans un mélange de guitares saturées… Quel dommage, quand on vient assister à un show basé sur la voix et la musique ! Seule la dernière heure fut correcte.
A défaut de profiter de la musique, on se dit alors qu’on va profiter du visuel puisque nous sommes dans un concert dans un stade (et non une salle)… mais non, car visuel, il n’y en avait quasiment pas, malheureusement. Pas de décor scénique comme le font pourtant énormément d’artistes, pas de projections de décors sur les écrans, de pyrotechnie et quasi pas de jeux de lumières car en démarrant à 19h30 il faisait jour jusqu’à près de 21h30, démarrer vers 20h30 aurait été plus judicieux… Et quand il faisait enfin nuit, permettant de profiter pleinement d’un vrai spectacle visuel, la régie allumera 25min plus tard, volontairement tout le stade pendant la dernière demi-heure des rappels. Seule la réalisation vidéo sur les écrans, par les nombreuses caméras filmant le show, était plutôt réussie.
Malgré tous ces gros défauts qui rendent le concert cher pour un tel résultat — entre 78,50 € et 166,50 € — l’artiste, lui, a assuré, et offert un grand, grand spectacle, comme il en a le secret… et surtout à 75 ans ! 2h55 de musique pure, de rock, avec son groupe The E Street Band, composé d’une douzaine de musiciens : cuivres, batteries, guitaristes, cordes, ainsi que quatre choristes. Bruce, au teint hâlé, cravate et gilet noirs sur chemise blanche, était en très grande forme, loin de son état maladif de 2024. Rares sont les artistes à offrir un tel show à leur âge, avec une telle énergie, et surtout une telle générosité.
Il descendra pas moins de sept fois dans la fosse pour rencontrer son public, allant de la tribune Jean Bouin à Ganay, s’arrêtant longuement au centre, où le public était en permanence en délire. Il ira même jusqu’à offrir son harmonica à une jeune fille, touchant les mains de ses fans présents depuis le dimanche précédent, faisant le fameux « roll call » trois fois par jour pour tenter d’être au premier rang… Et malgré cela, ce carré central de la fosse fut le plus agité du show, levant les bras et bougeant sans relâche pendant trois heures, alors que le reste du stade ne s’est réveillé que lors de la dernière heure, quand le son est devenu enfin audible… C’est à ce moment-là que les tubes connus de tous s’enchaîneront : « Born In The USA », « Dancing In The Dark », « Because The Night », « Chimes Of Freedom », et même un tonitruant « Twist and Shout » imprévu. Le public, âgé de 20 à 75 ans et plus — surtout des cinquantenaires — a adoré, n’hésitant pas à danser dans la fosse sur les titres les plus entraînants.
On regrettera cependant l’abus de « politique » dans ce concert puisqu’il soulera les 61 000 spectateurs par sa haine envers DONALD TRUMP, attaquant dès la première seconde du spectacle avec un discours :
« Dans une période périlleuse, c’est formidable d’être de retour en France pour jouer du rock’n’roll. L’Amérique que j’aime, celle dont je chante, a été un étendard d’espoir et de liberté depuis 250 ans, mais elle est actuellement aux mains d’une administration compromise, incompétente et traîtresse. Ce soir, nous demandons à tous ceux qui croient en la démocratie de nous rejoindre contre l’autoritarisme, et pour faire triompher la liberté ! »
Springsteen enchaînera ensuite, pendant ces trois heures, de nombreux monologues politiques, alors que le public était venu pour la musique, rien que la musique… Et pour bien enfoncer le clou pour que tout le monde comprenne bien ses positions, ses diatribes (ainsi que les paroles engagées de certaines chansons) étaient traduites en français sur les écrans géants.
A 22h25, après 27 titres souvent très longs d’une durée de 5minutes environ , et deux morceaux en bonus, soit dix minutes de rab par rapport aux concerts de Lille la semaine précédente — sûrement pour se faire pardonner du report — Bruce Springsteen quittera la scène après avoir crié plusieurs fois « MARSEILLE ! », ou encore « Liberté, Égalité, Fraternité ! », sous les acclamations d’une foule en délire.
Au final une très belle soirée de musique live mais qui a plus sa place en salle que dans un stade vu le spectacle proposé…
Vendredi changement de style avec ED SHEERAN au même endroit .
▲▲▲ 2e partie VIDEO best off du concert 40min ▲▲▲